DES NOUVELLES DE QUELQUES-UNS 23

*** 3 septembre 2023

Bonjour à tous.
Merci pour ce suivi. J’ai toujours plaisir à surfer sur le site ou le FB de notre groupe Nazareth – Haffreingue, pour lire les nouvelles des uns et des autres.

     Si les parents se portent bien, quelques nouvelles de « la relève »

     Manon, après être passée au collège Nazareth de la 6ème à la 3ème , puis au Lycée Saint Jo à Saint Martin Boulogne, a obtenu cette année son BAC S.T.2.S. (Sciences et Technologies de la Santé et du Social) avec mention « Bien ». Elle poursuit ses études à l’I.K.P.O. (Institut de Kinésithérapie Pédicurie Podologie Orthopédie) et plus exactement à l’I.F.P.P. (Institut de Formation en Pédicure Podologie de la région Sanitaire de Lille) pour 3 ans.

     Quant à Matthieu, il passe en 3ème , toujours au collège Nazareth depuis la 6ème.
Encore merci à l’ensemble du corps des enseignants pour le travail, les valeurs partagées à nos enfants au fil des générations, dans un contexte pas toujours facile.
L’avenir est au présent.

     Amitiés,

Renaud & Caroline ROUSSEL (JA 91)

*** 23 août 2023

Ni LECTURE… Ni SPIRITUELLE.. (Texte de 1991)

« Le langage est source de malentendus » dit le Petit Prince. Dans une civilisation où il prolifère et où ses tentacules s’insinuent même dans les minitels, il vaut bien la peine d’une réflexion. Je demandais un jour à un ingénieur en chef des Ponts et Chaussées quel était son travail: « Faire des réunions et recevoir » me dit-il. Quel métier. La fonction primitive du langage fut sans doute de coordonner une activité commune: « le Ho I Hisse ! » pour tirer par saccades l’arbre abattu, le cri qui appelle ou avertit de l’approche du fauve. Les onomatopées garde la trace de ce stade (le coq). Puis, en évoluant, le langage réussit à exprimer des sentiments, des menaces, des idées, par quelque jeu complexe aussi admirable que celui qui consiste à transformer les protubérances cellulaires primitives en plantes garnies de fleurs avec stigmates et pistils aux étamines basculantes. Dès lors le langage, à distance de sa première fonction de support de l’action, prit son autonomie. Il a pu devenir lien entre les hommes, expression des drames de l’âme, harangues, jusqu’au sommet de la poésie :
« Vous êtes venue
une après-midi chaude dans les avenues
sous une ombrelle blanche
avec un air étonné, sérieux, un peu
penché comme mon enfance »
Il y a loin du cri premier néanderthalien.
Mais le langage a pu aussi se vider de sa substance et devenir verbiage quotidien. Le grand philosophe Heidegger, dont on a dit récemment et injustement tant de mal, a fait de ce verbiage quotidien la texture même de la vie inauthentique. On ne vit pas seulement à la surface de soi-même mais à la surface de notre relation avec autrui, fût-il l’épouse ou le fils. Les mots tiennent lieu de réalité. N’est plus vrai ce qui est mais ce qui se dit, spécialement ce que dit le « On », indéfinissable, neutre et sans visage. Il n’est que d’ouvrir certains livres d’histoire contemporaine, souvent transcriptions des appréciations orales sur les évènements, pour s’étonner de ne pas reconnaître une réalité que l’on a vécue dans sa propre chair. Ecoutant un jour le panégyrique d’un défunt, j’entendis mon voisin bougonner : « Le plus fort, c’est que tout est faux t ». Et aussi un paysan, dans une autre circonstance : c’est bien ce qu’y dit mais y sait pas faire ».
Puisque la parole est si malléable (elle ne fait que mobiliser la langue et quelque mince zone du cerveau), elle tient souvent lieu d’action. Dans l’embarras social, on crée une commission: « Venez I on va faire une réunion ».
Si pour enregistrer nos vraies pensées, on inventait un appareil que l’on puisse fixer sur une épaule, et si l’on installait sur l’autre un magnétophone, quelle serait notre confusion en comparant les deux bandes I Sur la première peu de choses ; sur la seconde, à côté de quelques affirmations passables, combien de remarques vaines, non contrôlées, parfois méchantes, tissu du verbiage quotidien, caquetage d’oies dans les lieux de réunion, dans les couloirs ou derrière les portes soigneusement closes au nez des passants. Le bavardage est tellement condition de coexistence entre les gens qui se connaissent que le mutisme des ascenseurs est difficilement supportable. J’ai écrit « mutisme » non pas silence. Seuls ceux qui s’aiment peuvent rester longtemps ensemble sans parler.
On comprend que la règle monastique impose de longs silences. C’est seulement alors que peuvent monter des profondeurs de l’âme jusqu’à la pensée consciente les idées riches, les sentiments valables et que peut se faire entendre la mystérieuse voix qui parle tout bas au fond de nous-même.
La parole forte doit être une victoire sur le silence. Quant aux autres paroles circonstancielles et anodines, elles peuvent être politesse, gentillesse, charité, rupture du mutisme égoïste ou boudeur.
Sur tout cela, cher ancien, vous n’êtes pas d’accord ? Venez donc nous voir : on va parler…

E.B.

*** 1er mai 2023

Ci-joint, la photo de l’auteur du texte ci-dessous, comme beaucoup de ceux qui l’ont connu ne l’ont jamais vu,

L’auteur aurait pu intituler ce texte d’une expression qu’on entend assez souvent :

« Ce n’est plus comme avant »
– Quand j’entends dire: « les jeunes n’ont plus les mêmes valeurs que nous », je sens mes vieux neurones changer brusquement de longueur d’onde et c’est désagréable. ll y a valeurs et Valeurs : la majuscule change tout. Que les premières changent avec les époques, c’est naturel. On ne réagit plus à la même musique ; on n’a plus les mêmes goûts pour les mêmes couleurs : on cherche les heurts violents de sensations ; « un dimanche à la campagne », intéresse moins que « les dents de la mer » ; les tuyaux de Beaubourg sont aussi facilement acceptés que les colonnes de Notre-Dame de Paris ; le patriotisme des géants de la Grande Guerre étonne les jeunes générations. Bon I Tout cela fait partie de l’air du temps et il serait vain de se battre sur ce terrain. Qu’on nous laisse seulement le droit d’admirer Péguy et même « le Petit Prince » sans s’entendre qualifier d’un mot très court et dépourvu de nuances.

     Mais, il y a les Valeurs, celles qui sont immuables le Bien, le Beau, le Vrai. Elles s’imposent à nous, jeunes et vieux, de plus haut que nous. Non pas que telle attitude soit bonne pour tous, telle œuvre belle, telle affirmation vraie mais nous ne pouvons pas ne pas constater qu’il y a un Bien, un Beau, un Vrai. Ce n’est pas nous qui les fabriquons avec nos sentiments ou nos goûts du moment ; Le croire est peut-être le grand malheur de notre temps. Je suis une liberté (à voire) qui construits ma vie comme je l’entends, qui nie l’amour formellement pro- mis si cela me chante, et pourquoi pas ? qui sacrifie des innocents à mon idéologie. Contre tout cela quelque chose en moi se rebelle : serait-ce encore la bonne vieille conscience morale? Elle s’impose à nous avec ses Valeurs. Si celles-ci s’imposent à nous, c’est qu’elles viennent de DIEU qui seul est au-dessus de l’homme. Voilà le grand Nom lâché. Les Valeurs sont ses reflets. Si on le nie, il est forcé que les Valeurs s’éteignent, que l’édifice moral s’écroule dans la poussière des gravats. Qu’au moins chacun de nous s’accroche à cette étoile dans son ciel, et il n’y aura ni obscurité ni écroulement.

E. B.

*** 4 février 2023

 » Ni lecture….ni spirituelle….  » quelques pistes de réflexion à méditer….. écrites il y 45 ans par Monsieur le Supérieur d’Haffreingue-Chanlaire, l’abbé Ed. Bernaert, elles sont toujours d’actualité.

     Quand à distance je pense à ces parlotes que je vous infligeais, chers anciens, je me dis : « comme ils devaient s’ennuyer ! ». Et voici que René Pilloy me demande de continuer comme ces bavards insatisfaits qui vous accompagnent pour vous raconter leurs histoires. Tant pis pour vous !
Aujourd’hui, c’est de la responsabilité qu’il s’agit. Elle découle de notre liberté qui est notre caractéristique humaine. Des philosophes ont nié la liberté mais quand leur domestique les volait, ils l’en tenaient bien pour responsable. L’objection est simpliste et la question plus complexe. Tenons-nous en au gros bon sens et à notre intuition: nous sommes libres, non pas d’une liberté qui serait absence de limites, (la liberté de l’oiseau) mais possibilité de choisir son comportement, quand nous ne sommes pas contraints. Si nous sommes libres, nous sommes responsables.
Or, ce dont l’homme a le plus peur, c’est de la responsabilité. La preuve est qu’il la rejette toujours sur les autres ou sur les évènements. C’est très vieux. Le brave Adam a dit au Seigneur: C’est pas moi ! C’est ma femme ! ». Et celle-ci : « C’est pas moi, c’est le serpent ». Ramassant un jour dans la cour un petit tombé dans l’unique flaque d’eau, je me suis entendu dire : « C’est Jacques qui m’a poussé ». Il n’y avait pas le moindre Jacques près de lui. Notre réflexe est toujours de nous tirer des pieds : « C’est pas ma faute ». Ecoutons-nous bien ! Lisons la presse à l’occasion d’un crime : c’est arrivé parce que l’accusé n’a pas été bien élevé, parce qu’il a subi des influences. Quand on n’a pas d’autre recours c’est la faute de la société.
Si nous rejetons la responsabilité, c’est parce qu’elle nous accuse personnellement, nous attaque au plus profond de nous-mêmes. Elle tient à notre personnalité même. « Après dix ans, cet homme n’est plus le même homme ». Comment? la personnalité est cette réalité qui sous-tend le déroulement quotidien de nos pensées, de nos désirs, de nos actes. Ce beau bébé joufflu que j’admire sur cette photo, c’est bien moi. Comment donc ! Ce qu’il a fait, c’est bien moi qui l’ai fait. L’étudiant qui travaillait pour réussir des concours, il y a dix ans, c’est bien vous ; et vous revendiquez, dans les cas favorables du moins, la paternité d’une réussite. C’est cette responsabilité qui nous rend capables d’engagement à long terme. Ainsi, le refus de s’engager, de la part de certains jeunes, diagnostiquerait-il un manque de personnalité ? C’est bien vous qui avez dit à une femme, voici dix ou vingt ans : « Je t’aimerai toujours ; tu seras mon épouse pour le meilleur et pour le pire ». C’est quand même sérieux. C’est bien notre personnalité qui fait notre valeur d’homme.
Alors, c’est vrai. C’est de notre faute ces artères qui se durcissent trop vite alors que je ne me suis jamais privé ni d’alcool, ni de tabac, ni de graisses. C’est de notre faute, cette incapacité de résister à nos pulsions intimes ou aux pressions qui s’exercent sur nous ; « C’est plus fort que moi ». Oui ! maintenant, main au début ? C’est de notre faute, cette erreur d’intelligence que je n’ai pas assez exercée, cette bêtise que je dis faute de réflexion ou de savoir, ce mal que je fais aux autres en parlant à tort et à travers, cet exemple que je donne sans y penser, cet obscurcissement ou ce dessèchement de ma foi que je n’ai pas cultivée par l’étude, la prière et la charité. Mais bien sûr!
Oh ! je sais bien : je ne suis pas responsable de celte maladie programmée dans mes gènes, du virus qui se repait de mon foie, de cet accident qui me frappe dans mes affections, mais je suis responsable de ma façon de réagir :
« Tu n’auras jamais d’autre évènement que toi-même »
La morale de cette histoire, tirons la nous-mêmes. Un jour, nous répondrons du don merveilleux de notre vie.

E.B.

*** 1 janvier 2023

Damien vous souhaites ses meilleurs vœux de santé et de bonheur pour 2023 avec ces images que j’ai sélectionné dans la sélection de mes photos del’année 2022

Damien Ficheux (JA 76)
28 rue Bancel 69007 Lyon

*** 1 janvier 2023

Très bon réveillon à tous, bonne année 2023. pleine de bonnes surprises chaque jour !! et surtout la santé.

François Tancré (JA 69)

*** 1 janvier 2023

☘Bénédicte et Pierre Marie Thobois ☘️ vous souhaitent un très beau Noël et de joyeuses fêtes de fin d’année !

▪️ Espérons que 2023 sera pour tous l’année de la paix …il y a tant et tant à faire pour rendre les hommes plus dignes et plus heureux et plus humains ! … tant de bêtise et de haine à combattre chaque jour, tant de rencontres et d’horizons nouveaux à promouvoir !

* Comme vous, nous n’oublierons pas les joies et les souffrances que nous avons connues et subies cette dure, très dure année 2022…

* Les guerres, les pandémies, les deuils… tant et tant de proches nous ont quittés qui furent les acteurs de nos vies, nos amours , nos amitiés, nos familles … oui décidément cette année nous avons eu souvent le cœur gros …

▪️ Mais il y eut aussi l’envol de nos petits enfants, les évolutions professionnelles et réussites des enfants, les retrouvailles, les engagements … bref la vie un peu plus raisonnable des gens de nos âges … la vie, la drôle de vie qu’éclaire en ces jours la naissance d’un enfant .

Alors oui à vous tous nous vous souhaitons 🎄🌲Beau Noël , belle année ! 🌞🌹

Pierre-Marie Thobois (JA 63)

*** 1 janvier 2023 : de la part de Jean-Yves Lobez (JA 61)